MursMurs

MursMurs est un projet de théâtre-action qui aborde les relations d’emprise et les violences intra-familiales liées mais aussi les parcours de déprise. Il constitue un outil de sensibilisation, de réflexion et de formation à destination de tous publics, d’ étudiant.es et professionnel.les des secteurs policiers, judiciaires, sociaux et de l’aide à la jeunesse.

Le spectacle évoque les témoignages inspirés de faits réels qui permettent d’en prendre la mesure. Ces histoires sont moins au service d’une narration que les ingrédients d’un état des lieux et d’une réflexion sur ce qui peut conduire des individus à se retrouver pris dans des relations d’emprise. « C’est aussi l’histoire de personnes qui s’en sortent, qui vont rompre avec un cadre qui les fait souffrir et qui, par l’entraide, l’écoute, la résilience, vont faire de ces expériences un savoir à partager. »

"Rappelons nous que ce procès est un procès extraordinaire où les victimes demandent

réparation à l’instance Justice présumée coupable. Nous lui refusons le droit de juger nos

affaires. Les chefs d’accusation sont les suivants :

-Non reconnaissance de l’emprise qu’exerce le système patriarcal sur la Justice.

-Non prise en considération de l’existence des relations d’emprise dans leur ensemble ET absence de connaissance à ce sujet.

-Acceptation consensuelle de la domination et de la violence masculine.

-Existence d’inégalités structurelles entre les hommes et les femmes.

Se déprendre. C’est une pulsion de vie, c’est desserrer les nœuds.

La première étape : pouvoir imaginer une autre vie, un plan B.

Se détacher d’un système d’emprise est un processus difficile, qu’Iris compare à une sorte de sevrage progressif très douloureux. Fuir peut être une question de survie après un épisode où la violence a débordé. L’aide offerte et les recours qui se présentent vont créer la condition du mouvement. Pour décrocher il faut pouvoir comprendre la situation qui a conduit à l’emprise. Assumer son passé, c’est une étape essentielle tout comme libérer sa colère. La déprise est un cheminement, une reconversion lente. ce que nous cherchons à faire c’est de donner les outils qui nous permettent d'ouvrir les yeux sur ce que sont les violences; et pas seulement les violences dont on est victime, mais aussi les violences dont on est témoins. La société est bien tolérante face aux comportements toxiques, manipulateurs... peu de plaintes sont déposées et les condamnations sont rares. La loi compresse les histoires des victimes."