Métamortem

Comment aborder la finitude, l’absence, les rituels de demain, du glas d’antan jusqu’à aujourd’hui si ce n’est par des expériences uniques, osées, radicales ? Dans chacune de ces expériences, le corps sera engagé, les sens aussi. Il ne sera plus question d’être spectateur·rice. Il s’agir de prendre part. L’approche artistique est en train de s’emparer de la question des rituels. Il nous semblait important d’aborder cela lors du festival. Il y a là tout le contraire d’un phénomène de «Déjà Vu». Et si nous nous engagions véritablement vers le XXIe siècle en nous réappropriant la question des rituels de demain?

Synopsis

Aux funérailles du grand-père, l’officiante s’est trompée de prénom, les cendres sont tombées en paquet, personne n’a dit un mot. C’était aussi raté que l’enterrement du chat Tigroo, aussi raté que l’adieu à notre maison d’enfance, raté l’adieu au terrain vague et l’adieu au glacier de Sarenne. Quand il a fondu, qui a pleuré la dernière goutte ?

Et si tout ça était à refaire ? Quand une soirée est ratée, on fait une contre-soirée : souvent ça se passe dans la cuisine, on est serrés, y’a rien de prévu, mais le coeur de la fête est là ! Oui, faisons ça : une contre-célébration ! Et vous êtes tous invités, vivants ou non.

Au coeur de l’espace-public, 200 spectateur.ice.s participent à cette revanche. Quel rituel pour aujourd’hui ? Quels rires, quelles larmes, quels mots, quels gestes ? Pour qui, pour quoi ? Une maîtresse de contre-cérémonie nous guide dans cette odyssée de la disparition, où la parole s’en va, s’en vient, entre visibles et invisibles, jusqu’à effacer la ligne qui les distinguent.
Un labyrinthe des possibles d’où surgissent d’autres manières de faire monde.